Auteurs à l'origine du renouveau thomiste

CLERGE SECULIER

Frédéric Lebrethon (1812-1879)

Renseignements sur l'auteur
Frédéric, Armand Lebrethon est né à Bourguébus (Calvados), le 24 janvier 1812. Ordonné prêtre le 14 avril 1838 pour le diocèse de Bayeux, il est envoyé dès le 25 avril 1838 comme vicaire à Aunay. Il est ensuite nommé directeur du petit séminaire de Caen le 29 décembre 1841. D'abord vicaire à Airain (9 octobre 1846), il en devient curé le 5 mai 1848. L'abbé Lebrethon est décédé le 20 décembre 1879. La Semaine religieuse de Bayeux publie à son sujet, le 28 décembre 1879 : « Ordonné prêtre en 1838, M. l'abbé Lebrethon administrait depuis 31 ans la paroisse où il vient de mourir ; il était docteur en théologie de l'Université de Rome, chanoine honoraire de Nancy et de Toul. Prêtre studieux et savant, le vénéré défunt consacra ses veilles à saint Thomas d'Aquin. Pour faire connaître et vulgariser l'enseignement du Docteur Angélique, il mit au jour d'importantes publications, qui lui valurent de hauts et nombreux suffrages. Son plus beau titre est le Bref très élogieux que lui accorda S.S. le Pape Pie IX. Ce document sera l'honneur de sa mémoire. Nous avons la confiance que le grand zèle du digne prêtre et son application infatigable à un objet excellent, lui auront mérité la clémence du souverain Juge. »

Ouvrage intéressant
Renseignements sur l'ouvrage
L'auteur a su rendre abordable la somme théologique au lecteur débutant. Il analyse de façon résumée chacune des questions de la Somme théologique.

Chanoine Henri CollinChanoine Henri Collin (1888-1979)

Renseignements sur l'auteur
On le confond souvent avec son homonyme, le chanoine Henri Collin (1853-1921), sénateur du département de la Moselle. Né le 22 mai 1888 à Derindingen en Suisse, Henri Collin entre au Petit séminaire de Versailles en 1900, puis au Grand séminaire en 1907. De 1910 à 1914, il est envoyé au Séminaire français de Rome pour poursuivre ses études philosophiques et théologiques. Dans les universités romaines, il profite d'éminents professeurs tels que le cardinal Billot s.j., le Père Mattiussi s.j., le Père Garrigou-Lagrange o.p., le Père Gény s.j. et le Père Le Rohellec c.s.sp. Il est ordonné prêtre à Versailles le 29 juin 1911 par Mgr Gibier. Licencié ès sciences bibliques et licencié ès lettres-philosophie, il obtient son doctorat en philosophie et en théologie à Rome. En octobre 1914, il est nommé professeur de lettres classiques et de philosophie au petit séminaire de Versailles. « Au lendemain de la crise moderniste, il eut à cœur de donner à ses élèves une solide formation thomiste et composa même en ce sens un manuel de philosophie. Toute sa vie, il garderait ce souci de la sûreté doctrinale, n’hésitant pas à combattre ce qui lui semblait affadissement de la doctrine ou de son expression » (Revue Présence et dialogue, n° 252, p. 17, 1979). Il demeura professeur au Petit séminaire jusqu’en 1928. Cette année-là, il est nommé curé-doyen de Montfort-l’Amaury. Le 20 novembre 1934, il est créé chanoine honoraire de la cathédrale de Versailles par Mgr Gosselin, successeur de Mgr Gibier : "Son Excellence a voulu honorer le professeur de philosophie auteur d'un manuel très estimé et le chef d'une communauté sacerdotale" (Semaine religieuse). En 1943, il est nommé curé de l’importante paroisse de Saint-Cloud. Il mène à bien l’édification de l’église nouvelle au nom évocateur de Stella matutina, Etoîle du matin, titre donné à la Vierge Marie pour laquelle il avait une grande dévotion, distribuant bien souvent son image. Le 13 août 1966, apprenant la demande du Pape Paul VI faite aux évêques et aux curés d’abandonner leur charge dès qu’ils atteignent 75 ans, il adresse à son évêque sa démission. Il est alors envoyé par Mgr Renard à la Collégiale Notre-Dame de Poissy où il œuvrera jusqu’à sa mort en tant que vicaire auxiliaire. Il décède le 22 mars 1979 à l’hôpital de Poissy d’une maladie relativement brève. Il a été inhumé dans le caveau des anciens curés de Saint-Cloud.

Ouvrage intéressant
Renseignements sur l'ouvrage
Ouvrage très pédagogique et synthétique. Il est bon d'aller voir les explications de plusieurs auteurs pour mieux comprendre les notions de philosophie.

  • Manuel de philosophie thomiste, adapté aux derniers programme de l'enseignement secondaire, Tome 2 : Critériologie, méthodologie, morale, théologie naturelle, tables générales, Pierre Téqui éditeur, 1927.
Renseignements sur l'ouvrage
Suite du précédent ouvrage.

Mgr Régis JolivetMgr Régis Jolivet (1891-1966)

Renseignements sur l'auteur
Mgr Régis Jolivet est né à Lyon le 8 novembre 1891 et est décédé dans cette même ville le 4 août 1966. Il entre au Grand séminaire de Lyon en 1909, et est ordonné prêtre le 28 octobre 1914. Il est mobilisé au cours de la Première Guerre mondiale, obtenant la Croix de guerre. De 1918 à 1922, il étudie la philosophie à la Faculté catholique des lettres de Lyon et à la Faculté des lettres de Grenoble. Il est licencié ès lettres (philosophie) en 1920. Il est docteur en philosophie des facultés catholiques de Lyon en 1921, avec un thèse intitulée « Le réalisme cartésien ». De 1922 à 1925, il est professeur à l'Ecole Saint-Thomas d'Aquin et à l'Institution Leidrade (Petit séminaire de Lyon). En 1926, il devient maître de conférences à la Faculté de Théologie de Lyon. En 1929, il est docteur ès lettres avec une thèse intitulée « La notion de substance. Essai historique et critique sur le développement des doctrines, d'Aristote à nos jours », pour laquelle il reçoit en 1930 le prix Charles-Lévêque de l'Académie des sciences morales et politiques. Sa thèse complémentaire portait sur « Le problème du mal chez saint Augustin ». En cette même année 1929, il est nommé professeur titulaire à la Faculté des lettres de l'Université catholique de Lyon. Il fonde en 1932 la Faculté de philosophie de l'Université catholique de Lyon. Il consacre par la suite sa vie à la recherche et à l'enseignement de la philosophie et de la théologie, principalement dans cet établissement. En 1953, il est fait Prélat de Sa Sainteté, d'où son titre de Monseigneur. En 1957, Mgr Jolivet fonde à Tunis le Centre d'Etudes de Carthage. Ayant été doyen de la Faculté de philosophie de l'Université catholique de Lyon de 1933 à 1960, il en devient doyen honoraire à partir de 1961. Membre de plusieurs académies et sociétés de philosophie, il fut nommé docteur honoris causa de l'Université de Louvain en 1960.

Ouvrages intéressants
  • Traité de philosophie, Tome I : Logique, cosmologie, Emmanuel Vitte éditeur, 1939.
  • Traité de philosophie, Tome II : Psychologie, Emmanuel Vitte éditeur, 1940.
  • Traité de philosophie, Tome III : Métaphysique, Emmanuel Vitte éditeur, 1941.
  • Traité de philosophie, Tome IV : Morale, Emmanuel Vitte éditeur, 1942.
Renseignements sur l'ouvrage
Cet ouvrage en 4 tomes est connu pour marier l'exposé de la philosophie de Saint Thomas d'Aquin avec l'énoncé des découvertes modernes et la réfutation des objections des philosophes contemporains (Kant, Bergson, etc.).

Mgr Henri GrenierMgr Henri Grenier (1899-1980)

Renseignements sur l'auteur
Mgr Henri Grenier est né à l'Anse-aux-Gascons (comté de Bonaventure, Canada), le 20 mai 1899 et est décédé à Sainte-Foy (Canada), le 5 mai 1980. Il est enterré au cimetière de Belmont. Il est ordonné prêtre pour le diocèse de Gaspé, le 22 juin 1924. Il est ensuite incardiné à Québec le 8 juillet 1938. Il fait ses études de philosophie à l'Angelicum à Rome (1924-1926), au grand séminaire de Gaspé (1926-1927), puis ses études de théologie (Angelicum) et de droit canonique (Université du Latran) à Rome (1927-1930). Docteur en philosophie, en théologie et en droit canonique, il est professeur au Séminaire de Québec de 1930 à 1947. Pendant cette même période, il enseigne également à la faculté de philosophie et à la faculté de théologie de l'Université Laval. Il publie plusieurs ouvrages de philosophie en usage dans les séminaires et les collèges classiques. Il exerce un bref ministère à Oklahoma aux Etats-Unis de 1944 à 1945. En 1947, la Congrégation des Sacrements créé les Tribunaux régionaux pour les causes matrimoniales. Mgr Grenier en est l'organisateur à Québec, et il est le premier Official des provinces ecclésiastiques de Québec et de Rimouski. Il garde cette charge jusqu'en octobre 1969. Il a été un canoniste très estimé par les officialités diocésaines, même en dehors du Québec. Il est élevé à la dignité de Prélat domestique de la Maison de Sa Sainteté le 15 février 1950, et nommé Protonotaire apostolique "ad instar" le 6 février 1959, d'où son titre de Monseigneur.

Ouvrages intéressants
Renseignements sur l'ouvrage
Le Cours de philosophie peut être un utile complément à d'autres précis (en latin, il est plus long). Il est toujours instructif d'aller regarder chez un autre auteur l'explication d'un même concept, afin d'avoir un autre éclairage et ainsi parfaire sa compréhension.

Stanislas CantinStanislas Cantin (1901-1972)

Renseignements sur l'auteur
L'abbé Stanislas Cantin est né à Québec, le 7 mai 1901 et est décédé le 17 janvier 1972 à l'Hôpital Saint-Augustin de Québec. Il est enterré au cimetière de Belmont. Il a fait ses études classiques et théologiques au petit et au grand séminaire de Québec. Ordonné prêtre le 17 mai 1925, il est tour à tour vicaire à Charny (1925-1927), à Saint-Prosper (1927-1928), à Saint-Alphonse de Thetford (1928-1929), à Saints-Martyrs-canadiens (1929-1934), puis à Notre-dame-du-Chemin (1934-1938). En 1932, afin d'assurer à la faculté de philosophie de Laval naissante des professeurs qualifiés, il est envoyé par son diocèse pour faire des études supérieures en philosophie à l'Université de Laval, à l'Institut catholique de Paris et à l'Université de Louvain. Il obtient avec honneur son doctorat en philosophie après une soutenance sur "L'indéterminisme chez Henri Bergson". Il devient professeur de philosophie à l'Université Laval (1937-1964) où il est nommé titulaire de la chaire de psychologie rationnelle. Il fut un collaborateur très apprécié des pionniers de la faculté de philosophie de Laval, notamment de Mgr Alphonse-Marie Parent et de Charles de Koninck en contribuant assidument à la revue "Laval théologique et philosophique" fondée par ces derniers. En novembre 1951, il devient également aumônier à la maison provinciale des Frères des écoles chrétiennes à Sainte-Foy (1951-1968).

Ouvrage intéressant
  • Précis de psychologie thomiste, précédé d'une introduction à l'étude de l'âme, par Charles de Koninck., Les presses universitaires de Laval, 1948.
Renseignements sur l'ouvrage
Ouvrage de référence qui permet d'approfondir la psychologie. Ne pas le prendre comme première entrée dans la matière.

Chanoine Roger VerneauxChanoine Roger Verneaux (1906-1997)

Renseignements sur l'auteur
Le chanoine Roger Verneaux est né à Saint-Quentin le 17 janvier 1906 et mort dans la même ville le 10 février 1997. En 1923, il se rend à Paris pour y faire ses études supérieures, s'inscrivant en philosophie à la Sorbonne et à l'Institut catholique, où il bénéficia entre autres des cours du chanoine Lallement. En octobre 1924, il entre au Séminaire des Carmes. Au cours des deux premières années consacrées à la philosophie, il aura notamment Jacques Maritain comme professeur de philosophie moderne. L'année 1926 est marquée par l'obtention de sa licence de philosophie à l'Institut catholique, sa licence ès lettres en Sorbonne, mais aussi en fin d'année son départ pour le service militaire. Il reprend son séminaire en 1927 avec quatres années de théologies. Il est ordonné prêtre le 4 avril 1931 à Paris par Mgr Baudrillart, recteur de l'Institut catholique. Docteur en théologie cette même année avec une thèse sur « La doctrine pascalienne des trois ordres », il est nommé directeur au Grand séminaire de Soissons de 1931 à 1944, diocèse où il était incardiné. Il soutient en 1936 une thèse de doctorat de philosophie intitulée « Les sources cartésiennes et kantiennes de l'idéalisme français », devant un jury composé de Mgr Baudrillart, Jacques Maritain, et d'autres figures importantes de l'époque. Il est brillamment reçu docteur en obtenant la mention exceptionnelle "cum singulari prorsus laude". Puis de 1944 à 1966, il est directeur au Séminaire des Carmes à Paris et enseigne en parallèle à l'Institut catholique de Paris, et ce jusqu'en 1975. En 1945, il devient Docteur d'Etat ès lettres à la Sorbonne, avec une thèse sur « L'idéalisme de Renouvier » et une thèse complémentaire sur « Renouvier, disciple et critique de Kant », ce qui lui vaut d'être nommé chanoine honoraire de la cathédrale de Soissons le 5 avril 1945 par Mgr Mennechet, son évêque. Co-fondateur de la Faculté libre de philosophie comparée, il y est professeur en 1969 et occupe la chaire de philosophie moderne, puis de 1974 à 1983 est titulaire de la chaire de Métaphysique.

Ouvrages intéressants
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